Pour la revue Nez j’ai travaillé à une recherche en deux parties sur les liens qui unissent parfumerie et orientalisme. Il existe en effet encore aujourd’hui une famille de parfums nommée « orientaux » par certains, ce qui a suscité quelques récentes polémiques. Le milieu du parfum, notamment aux USA, réfléchit et prend position sur l’usage de l’adjectif « oriental », perçu comme potentiellement offensant auprès de certaines populations. Il est donc temps de faire le point sur ce que l’on sent et ce que l’on rêve à travers ce terme contesté, d’abord en étudiant sa naissance et sa signification olfactive, puis en creusant son ancrage dans un contexte colonial.